PORTRAIT #1 : Megumi Igarashi, spécialiste de l'art vaginal

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Chez Moodz, on trouve que les portraits sont trop cool : à travers eux, on peut partager avec toi des personnalités ultra-inspirantes du monde entier.

Pour le premier portrait, on a voulu te faire (re)découvrir l’histoire de Megumi Igarashi, spécialiste de l’art vaginal. Si tu as lu la STORY #1 : L’histoire de ta vulve, tu te souviens peut-être qu’on avait fait référence à Megumi Igarashi.

Cette artiste est tellement stylée et badass que c’était trop dommage de s’arrêter là. Alors, retour sur un parcours hors-pair... et sur une belle paire d'ovaires !

Passeport 🛂

Megumi Igarashi

  SON NOM ? Megumi Igarashi
  NÉE LE ? 17 mars 1972 (elle à 48 ans) au Japon
  SON MÉTIER ? Artiste plasticienne !
  POURQUOI ELLE EST TROP COOL ?
  Car sa spécialité est l'“art vaginal”
  OÙ LA FOLLOW ? Sur Insta of course : @6d745

Pourquoi elle vibre 🤩

Megumi Igarashi


La passion de Megumi Igarashi, c’est donc de représenter des vulves, sous plein de formes différentes

L’objectif de son art original, drôle et esthétique, c’est de “casser le tabou de la représentation du sexe féminin” et de le “démystifier, alors que les illustrations de pénis font partie de la pop culture.” Pour elle (et elle a 100% raison), le sexe féminin est “vu comme obscène car il est trop caché, alors qu’il s’agit juste d’une partie du corps de la femme.”

Megumi Igarashi

L'élaboration du fameux kayak-vulve

Parmi ses nombreuses œuvres, on compte des dioramas (aka des petites maquettes qui ont pour cadre son pubis), des coques de smartphone, des gâteaux... et même un canoë kayak avec un pont supérieur un peu spécial, puisqu’il est littéralement construit sur le modèle de sa vulve !

Pour s'inspirer au mieux de ses parties intimes, Megumi les a scannées en 3D. Tout simplement. Et au lieu de ne s’en servir “que” pour ses œuvres, elle a envoyé le scan en question aux personnes qui l’ont soutenue financièrement pour la réalisation du fameux kayak. Audacieuse et super-nice!

Megumi Igarashi

"Gundaman"

Une de ses dernières réalisations date de 2014. C’est une marionnette nommée “Gundaman”. Elle fait référence à une figure renommée de l'animation japonaise, Gundam, mais pas que : le suffixe japonais “man” est un diminutif de manko, mot signifiant “chatte”. L’artiste l’a pris au pied de la lettre et a intégré une vulve au super-héros. Normal.

Pourquoi elle a une belle paire d’ovaires 💪

Megumi Igarashi


Megumi Igarashi est la première femme au Japon à avoir été condamnée pour “obscénité”... pour son kayak-vulve. Au Japon, le sexe féminin ne peut pas être représenté et se retrouve alors “flouté, pixelisé ou estompé”... à part dans les films pornographiques largement diffusés ! Et pendant ce temps-là, son homologue masculin est célébré chaque année pendant le festival du Phallus de Fer de Kawasaki. No comment.

Retour aux faits. En 2014, l’artiste a été arrêtée à Tokyo à l’âge de 42 ans après avoir présenté sa création au public. Ce qu’on lui reproche, c’est d’avoir “enfreint la loi japonaise sur la pornographie”, donc. Suite à cette première arrestation, elle a été incarcérée six mois… sans pour autant arrêter son activité par la suite.
Six ans plus tard, le 16 juillet 2020, la Cour suprême de Tokyo l’a alors condamnée à une amende de 400.000 yens (environ 3140 euros) pour “diffusion d’images obscènes”.

Ce procès a été médiatisé dans le monde entier, et la réalisatrice Suisse Barbara Miller l’a suivi pour le partager dans son film documentaire “#Female Pleasure”, qui regroupe le portrait de cinq femmes (dont Megumi Igarashi) qui luttent pour “une sexualité féminine autodéterminée”.

L'art de la vulve, une obscénité ? Megumi Igarashi

Photo : @gemlire (Twitter)

En 2016, soit quatre ans avant sa condamnation finale, Megumi Igarashi a publié un manga, “L’art de la vulve, une obscénité ?, traduit en français en 2018. Son objectif reste le même à travers cet ouvrage : défendre “le droit de représenter le sexe féminin” et “permettre aux femmes de ne pas avoir honte de leur sexe”.

Aujourd’hui, l’artiste semble toujours aussi déterminée et fière de son art. Dans sa bio Instagram, elle écrit : “Megumi Igarashi. Artiste Manko (aka “chatte”). La raison première de mon travail est ma propre “chatte”. J’ai créé un kayak de deux mètres de long en me basant sur un scan 3D de ma chatte.” En janvier 2021, elle partage toujours des photos de ses créations sur ses réseaux sociaux... entre quelques photos de famille.

Megumi Igarashi n’attend pas qu’on l’autorise à vulgariser le corps féminin et libérer ainsi des milliers de femmes de la honte de leur propre sexe. Elle en fait son objectif de vie. Arrestation, ou pas 💪.

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