Les seins, amis ou ennemis des sportif.ve.s ?

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Puisque notre article sur l’ère du no bra vous a beaucoup plu, on s’est dit qu’on allait de nouveau parler boobs, mais autrement. Car au-delà du port - ou non - du soutien gorge au quotidien, les seins peuvent aussi amener d’autres problématiques !

L’une d’entre elles, c’est le sport, notamment de compet’ : pour beaucoup de personnes, la poitrine peut être un problème, en particulier dans ce domaine... Mais à quel point ? Et si c’est le cas, comment gérer ?

Le défi physique des big boobs 🍊

Concrètement, nos seins sont aussi sportifs que nous : tout comme le.la championne à laquelle ils sont attachés ils peuvent atteindre les 72 km/h en 1 seconde. Ils peuvent rebondir de 8 à 16 centimètres vers le haut, sauter 5 000 fois en 30 minutes de course à pied… Bref, un bon programme. De quoi inspirer le média l’Équipe, principale source de cet article, à dédier un grand dossier aux seins des sportif.ve.s dans son magazine (en octobre 2020).

Pour les sportif.ve.s, le poids des seins peut aussi être multiplié par 5 en pleine activité physique. Outch. Et au-delà de leur poids, des seins forts peuvent mener à d’autres blocages pendant et en-dehors d’une activité sportive. C'est pour ça qu'une personne menstruée sur cinq laisse tomber le sport à cause de sa poitrine OU sacrifie (partiellement ou totalement) sa poitrine pour faire du sport. 

Concrètement, au niveau de la gêne et des douleurs, ça donne :

  • poitrine écrasée, endolorie 
  • douleur en mouvement (course, basket, natation, tout y passe) 
  • maux de dos, accentuation de la courbure dorsale 
  • trouble de la posture : cyphose (aka une courbure excessive de la colonne vertébrale), arrondissement des épaules, etc.
  • gênes/douleurs liées aux bretelles et coutures de brassières 
  • amortissement de balles (au handball, les ballons arrivent à 80km à l’h ! Aïe. 

De quoi altérer la performance, entre perte de vitesse, gêne pour effectuer certains mouvements (par exemple, pour faire un service au tennis), etc.

Violette Morris

Violette Morris en 1913. Agence Rol. BNF

Et des exemples, il y en a à la pelle : en 1930, la championne française polyvalente Violette Morris s’est fait faire une mastectomie bilatérale (aka l’ablation des deux seins) pour pouvoir piloter oklm.
Bien plus tard, en 2010, la tennis girl Simona Halep a opté pour une réduction mammaire et est passée du 80 bonnet E au 80 B. Ses seins n’ont plus l’air de gêner le service de la numéro deux mondiale !

Heureusement, cette gêne n’est pas partagée par tous.tes : la joueuse de tennis Serena Williams fait exception à la règle avec son bonnet 100 E… et un corps qui lui permet de se déplacer sur le court sans en souffrir. Chacun de ses seins pèse environ 910 grammes et n’ont pas l’air de freiner ses perf’ ! Thank god.

Quand les études s’y mettent 🤓

Une récente étude (2018) publiée dans la revue Journal of Science and Medicine in Sport a justement analysé les “effets mécaniques d’activités sportives intenses sur des personnes ayant une très forte poitrine”. Le résultat ? “La taille des seins devrait être reconnue comme un obstacle potentiel à l’activité physique chez les femmes”. Bim.

Un autre genre de test a été fait pour prouver l’impact des seins sur la performance des personnes menstruées : des hommes ont dû courir avec des prothèses de seins d’un kilo chacun. Le verdict ? Les coureurs ont couru 12% plus lentement que d’habitude !! Sans compter les douleurs au dos, aux épaules, aux genoux…

Marine Johannes

Marine Johannes (par Sipa)

D’ailleurs, pas la peine d’avoir un énorme bonnet pour être embêté.e par ses seins : d’après les mots d’une heptathlonienne (aka qui combine sept épreuves d’athlétisme, easy), “même quand c’est petit, ça bouge”... voire plus, puisque les mouvement d’un.e sportif.ve à petits seins est plus suscpetible de multiplier les mouvements.

Quand ta poitrine te met la pression 🤯

Pour la plupart, avoir une (forte) poitrine, c'est compliqué physiquement, mais pas que. Le mental peut s’alourdir autant que les seins : à cause de seins encombrants, voire douloureux, un combat de boxe peut être perdu à cause d’une brassière à rehausser, une compétition de surf loupée par peur d’avoir un bout de sein qui dépasse, …

Par exemple, la patineuse en danse sur glace française Gabriella Papadakis a vécu l’angoisse de tous.tes : aux JO de Pyeongchang (2018), sa tenue s’était déchirée au tout début d’une épreuve, laissant un de ses seins s’échapper. Son “pire cauchemar”, d’après ses mots. Tout simplement.

Laure Manaudou

Laure Manaudou

Quand les seins sont absents ou trop petits à notre goût ça peut aussi être un problème. Et justement, à force de faire du sport de compétition, on perd de la graisse (plus ou moins selon les morpho’). Or, la graisse, c’est justement ce qui compose à 90% les seins (les 10% restants correspondent à la glande mammaire).

Par exemple, Laure Manaudou, complexée par ses petits seins, a eu recours à des implants après sa retraite. Le truc, c’est qu’au moindre plouf, sa nouvelle poitrine a été un problème. Alors, lorsqu’elle s’est remise à nager, elle les a retirés.

Dans le fameux dossier de l’Équipe, un médecin résume très bien la situation : "Quand les seins sont trop gros, c’est un handicap dans une vie de sportive, quand ils sont trop petits c’est un complexe dans une vie de femme". Rien à ajouter.

Les solutions pour sprinter (ou autre) avec tes seins 🏃🏻‍♀️

Doit-on faire équipe avec ses seins ? Les abandonner ? Renoncer au sport “à cause” d’eux ? La réponse est bien sûr personnelle et propre à chacun.e. Mais alors comment faire, si l’on souhaite combiner ses seins et le sport ?

Règle numero uno, s’assurer que sa poitrine est bien maintenue. Depuis 1977, on connaît les brassières de sport, de plus en plus au point techniquement. Mais est-ce suffisant ? Non, pas toujours. Au point que certain.es sportif.ve.s cumulent deux brassières (parfois plus) pour être sûr.e.s de soutenir leur poitrine. Bref. La brassière pour la poitrine n’est clairement pas l’équivalent de la coquille pour le sexe masculin !

Quand trouver LE bon modèle de soutien-gorge ne suffit pas :

  • Niveau confort et, l’équilibre hormonal est un facteur important à surveiller : un mauvais équilibre peut mener à une rétention d’eau et/ou à de la tension mammaire. 
  • Niveau posture, elle peut être améliorée par des exercices de kinésithérapie, des exercices respiratoires (objectif épaules droites) et/ou un travail musculaire (objectif développer le haut du corps, tenir le poids des seins et maintenir leur galbe). 
  • Niveau augmentation de la poitrine, l’alimentation et l’évolution du poids peuvent aussi intervenir sur la taille de la poitrine.

Simona Halep

Simona Halep avant et après son opération (photo : Puretrend.com)

Parfois, tous ces aménagements ne suffisent pas. Si la douleur et/ou gêne reste trop importante, notamment parce que leur poitrine n’est pas ou plus en harmonie avec leur morphologie, la réduction mammaire peut être décidée, en dernier recours. Sache qu'aucun professionnel ne devrait te proposer/pousser à recourir à une telle opération ! C’est ton choix only.

Le fait que la question des seins ait un vrai poids dans le monde du sport est plutôt positif : on peut enfin espérer l’apparition de nouvelles solutions pour soulager les personnes menstruées qui kiffent bouger !! 🏀💪 En attendant, on espère que cet article pourra t’aider. 💜 

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