L’Interview Badass #1 : Chloé Cohen du podcast “Nouveau Modèle”

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Mode éco-responsable, féminisme et règles 🩸

On t'avait prévenu.e : Moodz, c’est une révolution pour tes règles #CulotteMenstruelle, mais pas que. Notre objectif, c’est aussi d’être un vrai porte-parole, engagé pour les personnes menstruées. Du coup, on s’est dit que le meilleur moyen de t’inspirer serait d'interviewer des femmes BADASS.

C’est Chloé Cohen, créatrice du podcast Nouveau Modèle qui ouvre la boum. Avec Chloé, on a surtout parlé du lien entre la mode éco-responsable et le féminisme, en passant par des règles plus éthiques.

Let’s do it, baby!

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Qui es-tu ? Quel est ton combat ? 

Je m’appelle Chloé, j’ai 31 ans, je vis à Paris, je suis journaliste et j’ai créé le podcast Nouveau Modèle sur la mode responsable et engagée. J’interroge des femmes qui ont décidé de transformer l’industrie textile pour proposer une autre façon de s'habiller plus durable, responsable, inclusive et éthique. Le tout, sans démarche parfaite, parce que #SpoilerAlert, ça n’existe pas. Le but ? Montrer qu’on peut faire différemment, en mettant l’accent sur les enjeux, toujours avec un ton positif. Je suis convaincue que c’est le positif (et non la peur) qui entraînera le changement ! On peut dire que mon combat, c’est mon métier. D’ailleurs, je ne sais pas si c’est vraiment un “combat” : je me considère plutôt comme une messagère. Je suis là pour donner la parole à des femmes qui sont trop souvent invisibilisées dans les médias, à qui on ne tend pas assez le micro, qu’on entend toujours moins que les hommes.

Dans la bio du compte Instagram de ton podcast, tu écris : "Des contenus sur la mode responsable et engagée, le féminisme et l'écologie 🌍". 
En quoi l'écologie et le féminisme sont-ils liés selon toi ?

Pour moi, c’est difficile de séparer l’écologie du féminisme. Par exemple, on se rend compte que les personnes qui sont exploitées (notamment dans l’industrie textile, ndlr.) sont souvent les femmes. Et ça se fait au détriment de la planète. Si on prend les grands groupes, ce sont souvent des hommes qui gèrent les entreprises et qui exploitent des femmes (entre 80 et 90% des ouvrier.es sont des femmes dans l’industrie textile) à l’autre bout de la planète pour fabriquer des vêtements, à la fois dans des conditions inhumaines et catastrophiques pour l’environnement. Dans ce sens, faire attention à la planète, c’est faire attention aux femmes, et vice-versa. En d’autres mots, être plus écologique revient à être plus éthique.

Chloé Cohen

Est-ce que tu crois que le même lien peut être fait entre l'écologie et la manière de vivre ses règles ?

Clairement, oui. Quand on y pense, c’est quand même hallucinant tout ce qu’on a pu mettre de mauvais pour la santé et l'environnement dans les tampons et serviettes hygiéniques ! Ce sont probablement des mecs qui les ont créés, sans penser à leur impact sur notre corps, et aussi sur notre planète... C’est pour ça que les culottes menstruelles représentent autant une libération pour le corps des femmes et une révolution pour l’environnement. Perso, j'adore le fait de n’avoir plus besoin que d’une culotte quand j’ai mes règles, et de pouvoir me passer de tampons remplis de pesticides ! Niveau zéro-déchets, les culottes de règles marquent aussi un point : chaque année, plus de 45 milliards de serviettes hygiéniques sont jetées dans le monde. Il leur faut 500 ans pour se dégrader. C’est autant que pour une bouteille en plastique (source : planetoscope.com). Mais je ne voudrais pas trop appuyer là-dessus : avoir ses règles ça n’est pas évident pour tout le monde, beaucoup de femmes sont dans la précarité. Je n'ai pas envie de culpabiliser celles.ceux qui ne peuvent pas faire autrement que d’utiliser des protections jetables, forcément moins coûteuses. Chacun.e fait comme elle.il veut et peut, on n’a pas à juger. C’est juste important de savoir qu’heureusement, des alternatives plus saines et écologiques sont enfin proposées aux personnes menstruées.

Justement, suite à ton éveil avec l’éco-responsabilité, as-tu directement fait le lien avec les règles et le déchets qu’elles créent ? Et si non, pourquoi ?

Non, je ne m’en suis pas rendue compte tout de suite. Encore une fois, ce n’est déjà pas simple d’avoir ses règles, donc si en plus c’est seulement aux personnes menstruées de s’inquiéter de la charge environnementale, on ne s’en sort plus. Personnellement, j’ai d’abord réalisé la toxicité de nos protections pour la santé. L’aspect “déchet” est arrivé récemment, avec la découverte des culottes de règles !

Au-delà de leur impact écologique, comment as-tu vécu l‘arrivée de tes règles ? Comment les vis-tu aujourd’hui ?

J’ai mis beaucoup de temps à avoir mes règles : j’avais une scoliose, j’étais très maigre... Je les ai eues hyper tard, vers 17/18 ans ! Je crois que j’ai été réglée au moment où j’ai enlevé mon corset et commencé à prendre du poids, à accepter mon corps de femme. Plus récemment, il y a trois mois, j’ai arrêté la pilule (après sept ans de prise). La pilule, ça a énormément d’aspects négatifs, mais ça permet aussi beaucoup de choses : moi, bizarrement, ça me donnait le sentiment d'avoir un contrôle sur mon corps. Je pouvais choisir si je voulais avoir mes règles ou non, selon mon emploi du temps. Et puis avant la pilule, j’avais mal quelques jours avant, j’étais ballonnée, crevée,… bref, ça n’était pas agréable comme sensation ! Sous pilule, j’étais tranquille. Mais la tranquillité poussée à l'extrême : je ne ressentais plus rien. J’étais en “pause”. Depuis l’arrêt, je réapprends à redécouvrir mes cycles.

As-tu un rituel de règles ?

Même sous pilule, j’avais mes règles. Elles étaient normales : j'avais un flux “classique” sans grosse douleur, seulement pendant quatre jours. Du coup, je n'avais pas l'impression d'être en conflit avec mon corps pendant mes règles, ni d'avoir besoin de réconfort, de rituel à cette période. Ce sont plutôt les jours qui précèdent mes règles qui sont compliqués pour moi #SPM. Cette semaine-là, je m’écoute : si je n’arrive pas à me lever à mon horaire habituel, je dors. Tout simplement.

Comment penses-tu qu’on peut casser les règles ?

Pour les prochaines générations, il faudrait vraiment normaliser les règles ! Il n’y a pas de honte à avoir, au contraire : tes règles sont la preuve que ton corps fonctionne normalement, c’est naturel ! J’aimerais dire aux filles qui deviennent des femmes : “Tu as tes règles ? C’est génial !”. Ça peut être chiant et/ou douloureux, mais c’est d’autant plus important de les entourer, aussi bien dans le cercle familial qu’à l’école. Quand j’étais plus jeune, dans ma famille, il ne fallait pas en parler, voire les cacher... J’avais des parents médecins, mais hyper gênés. Aujourd’hui, je me suis beaucoup libérée de ça : je n'ai plus honte de sortir un tampon (quand je n’ai que ça sous la main) au restau’ parce que j’ai mes règles.

Chloé Cohen 1

Plus largement, comment être une femme badass en 2021, selon toi ?

Prendre la parole, prendre la parole, prendre la parole ! N’attends pas qu’on te la donne ! Exprime-toi, n’aies pas honte de dire les choses, que ce soit en repas de famille ou avec des ami.e.s. Sauf quand tu n’en as pas envie, évidemment. Ne te tais pas ! Sois prêt.e à répéter les mêmes messages, à pointer le sexisme ordinaire du doigt à la moindre réflexion ! Les mots sont importants. En 2021, c’est indispensable de ne plus se taire.

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